Apprendre de l'eau dans les villes indiennes

Mir Ghat, Varanasi, février 2018 – © Claudio Secci
L’ENSA Paris-la Villette a le plaisir d’accueillir, du 4 au 11 novembre 2025, dans le cadre de son partenariat franco-indien « Apprendre des villes indiennes », les délégations de deux collèges d’architecture, le Bharati Vidyapeeth College of Architecture and Interior Design (BVCOA) de Mumbai et le College of Architecture Trivandrum (CAT), ainsi que des experts.
Cette visite donne lieu à un atelier intensif dans le cadre de l’atelier de projet de Master 1 MTP – P713 « Apprendre de la ville des petits riens. La réparation comme mode d’action », encadré par les enseignants de l’ENSAPV Claudio Secci, Marco Dessardo, Lucas Mongin, Gjergj Miraci et leurs homologues indiens. 40 étudiants, pour moitié français et pour moitié indien, participent à cet atelier.
À l’occasion de ce séjour de travail, une soirée de conférences ouvertes à tous est proposée avec des interventions en anglais sur le thème « Apprendre de l’eau dans les villes indiennes ».
Du nord au sud, l’Inde offre des situations riches en enseignements pour réfléchir sur l’eau dans les villes. Cette soirée de conférences en abordent quelques-unes :
- Ritu Deshmukh, BVCOA, Mumbai, Maharashtra : « Varanasi & Kolkata, mousson et villes du Gange ».
Les villes de la vallée du Gange sont soumises aux crues annuelles dues à la mousson, qui voient, à l’instar de Varanasi, l’eau monter de 15 à 20 mètres. - Niby Varghese et Jayaraman Pillai Jayakumar, CAT, Trivandrum, Kerala : « Les villes du Kerala, entre mer et Backwaters ».
Ces villes sont situées dans une bande de sable entre eau salée et eau douce. - Shreya Khandekar et Anuj Vijay, Leewardists, Nashik, Maharashtra : « Villes du Rajasthan: architecture de l’eau en territoire semi-désertique ».
Dans un climat aride, chaque goutte d’eau compte. Une architecture a été développée pour capter et conserver l’eau.
Pour aider à se déplacer vers ces territoires lointains, méconnus, sans tomber dans l’exotisme, trois enjeux actuels, nous concernant aussi ici, traverseront les trois présentations :
- L’eau comme ‘ressource’ : de nombreuses villes et métropoles du monde sont ‘assoiffées’ et soumises au risques : ‘pas assez d’eau’ (pénurie d’eau, et plus grave d’eau potable) ou ‘trop d’eau’ (inondations) ;
- L’eau comme ‘bien commun’ : nous avons tous le droit d’avoir accès à l’eau, mais celle-ci est devenue une marchandise très rentable ; d’un bien public, elle est passée à une marchandise négociable;
- L’eau et le ‘changement climatique’ : qu’il s’agisse de l’imprévisibilité des précipitations, de la fonte des calottes glaciaires, de l’élévation du niveau des mers, des inondations ou des sécheresses, la plupart des conséquences du changement climatique sont liées à l’eau (ONU-Eau).
Que nous apprennent les villes indiennes sur ces enjeux pour nous en France et en Europe?
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